L'intelligence artificielle et les financements de la recherche en SHS
Alexandre Gefen  1, 2  , Alexis Michaud  3  , Daniel Stoekl Ben Ezra  4, 5  
1 : THALIM - Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité - UMR 7172
Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, Centre National de la Recherche Scientifique, Département Arts - ENS Paris
2 : Institut des Sciences Humaines et Sociales
Centre National de la Recherche Scientifique - CNRS
3 : Langues et civilisations à tradition orale
Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 : UMR7107, Institut National des Langues et Civilisations Orientales : UMR7107, Centre National de la Recherche Scientifique : UMR7107, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, Institut National des Langues et Civilisations Orientales, Centre National de la Recherche Scientifique
4 : École pratique des hautes études
Université Paris sciences et lettres
5 : Archéologie et Philologie d'Orient et d'Occident
Ecole Pratique des Hautes Etudes, Centre National de la Recherche Scientifique, Département des Sciences de l'Antiquité - ENS Paris

Pour information

L'argumentaire ci-dessous a été rédigé par les organisateurs de la conférence pour introduire la table ronde et non par les intervenantes listé:e:s ci-dessus. L'argumentaire n'engage donc pas leur responsabilité scientifique.

Argumentaire

Pour permettre aux collègues des communautés "humanités" de se projeter correctement dans des recherches incluant l'intelligence artificielle, ces journées du cluster 3 abordent les thématiques de discussion et les points bloquants, parmi lesquelles on identifie les problématiques de ressources humaines (l'humain au service de la machine, gestion du dialogue interdisciplinaire, coût invisible de la rédaction de projet) et des raisons d'épistémologie (domaines d'applicabilité et volumétrie des données, néo-positivisme de la data science, dislocation du savoir). 

Cette table ronde abordera un thème à la jonction des deux : celui du financement et pilotage de la recherche et du fléchage de ressources. Elle permettra de clarifier le paysage actuel des financements, notamment en tenant compte de leurs impacts sur les SHS, en lien avec l'intelligence artificielle. 

Les intervenants proposeront une vue large, dépassant le périmètre de Biblissima+, tout en restant connecté aux problématiques disciplinaires, pour expliciter comment des équipes de recherche perçoivent la capacité de l'IA à apporter du nouveau et comment les différents objectifs scientifiques sont combinés ou en concurrence, pour les crédits, les recrutements ou les thématiques.

Intervenants

Alexandre Gefen est directeur de recherche au CNRS et Directeur Adjoint Scientifique à l'INSHS (Institut des Sciences Humaines et Sociales) du CNRS. Ses recherches portent sur des questions de théorie littéraire appliquées à la littérature française contemporaine et il a développé en parallèle une activité de recherche consacrée aux humanités numériques (philologie numérique et ses enjeux épistémologiques, les écritures en réseau) et aux cultures numériques. Il est le porteur du projet ANR CulturIA, visant à proposer une approche culturelle de l'intelligence artificielle (IA), de sa “préhistoire” jusqu'aux développements contemporains du deep learning, en combinant les méthodes de l'histoire des sciences, de l'histoire des idées et des imaginaires collectifs avec des analyses de terrain. 

Alexis Michaud est directeur de recherche CNRS et directeur du LACITO. Il est spécialiste de phonétique/phonologie expérimentale et des langues tibéto-birmanes. Son expertise propre dans ce domaine de low resource languages et son action forte dans les opérations de documentations des langues en danger (notamment via le projet ANR-DFG CLD2025 Computational Language Documentation by 2025) se conjoignent avec son intérêt tant pour l'IA que pour la science ouverte.

Daniel Stökl Ben Ezra est directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études (EPHE-PSL), sur la chaire Langue, littérature, épigraphie et paléographie hébraïque et araméenne. Ses recherches portent sur les manuscrits de la mer Morte, la littérature rabbinique ancienne, et les humanités numériques. Ses publications électroniques incluent, entre autres, l'édition numérique de la Mishna (codirigé avec H. Lapin), ainsi que la plateforme open-source eScriptorium pour la transcription automatique de manuscrits. Il est l'un des porteurs du projet ERC Synergy MIDRASH - Migrations of Textual and Scribal Traditions via Large-Scale Computational Analysis of Medieval Manuscripts in Hebrew Script.


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